Une artiste partie trop tôt

Pour mon anniversaire, j’avais demandé à ma mère de m’offrir des livres qui lui avaient plu ou qu’elle trouvait intéressants. Elle m’a donc, entre autres, acheté Charlotte de David Foenkinos. Finalement, il s’est avéré qu’elle ne l’avait pas lu, mais connaissant ses goûts excellents en terme de lecture, je lui ai fait confiance et me suis dit que ce bouquin allait être bien.

Et j’avais raison. Cette biographie de Charlotte Salomon m’a beaucoup touchée alors que je ne connaissais pas du tout cette artiste avant de lire son histoire (shame on me). J’ai été assez surprise par le style d’écriture de l’auteur au premier abord – ce sont de très courtes phrases et il revient à la ligne entre chacune d’entre elles – et je m’y suis en fait très vite habituée. Il explique d’ailleurs pourquoi il a choisi d’écrire comme ça et la raison est très belle.

David Foenkinos nous emporte dans une Allemagne conflictuelle où les Juifs se voient destitués de leurs droits au fur et à mesure que les Nazis prennent le pouvoir. Il nous présente Charlotte et nous la regardons grandir, découvrir l’amour, mais surtout l’art dans toute sa splendeur. Elle connaîtra également l’exil en France, les conditions de vie, ou plutôt de survie, en temps de guerre. C’est là-bas qu’elle créera son autobiographie, mais aussi là où elle trouvera malheureusement la mort.

« C’est toute ma vie. »

C’est ce que dira Charlotte en confiant son œuvre à un médecin, se sentant en danger. Celui-ci aura donc un énorme devoir par la suite.

En plus de la jeune fille, l’auteur nous présente aussi sa famille, ses proches, ainsi que leur propre histoire. Et il nous parle de lui, se délivrant au fur et à mesure du portrait de la peintre.

Ce livre est vraiment très touchant, très poignant. J’ai même versé quelques larmes pendant les dernières pages. On y découvre, encore une fois, une triste réalité de la guerre.

« C’est la seule chose que l’on peut conserver. Quand on n’a plus rien. L’envie de se tenir droit. »

L’impuissance des opprimés face à la montée du nazisme, de la création des camps d’internement, de concentration et de la mort. Mais la dignité qui est là jusqu’au bout. Le courage qui leur colle à la peau.

En tout cas, je vous conseille à 100% ce livre. Il est, en plus de tout ce que j’ai déjà dit, très rapide à lire.

L’avez-vous déjà lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Merci pour votre lecture,

Booksvarden

5 commentaires sur “Une artiste partie trop tôt

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