Un écho à la Guerre de Troie

Bonjour !

J’ai fini hier La Mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé. Il m’a été conseillé par une fille très sympa avec qui je parle et fait des lectures communes sur Bookstagram (coucou Atalante !) après que j’ai lu Eldorado du même auteur. Il s’est avéré que ma mère avait ce roman que j’ai pu donc emprunter avec joie.

Comme pour l’autre livre que j’ai lu de lui, j’ai beaucoup aimé La Mort du roi Tsongor. La plume de l’auteur était à la hauteur de mes attentes : toujours aussi belle et entraînante. C’est une histoire assez tragique, mais qui ne m’a pas fait verser de larmes (et dieu sait que je suis sensible pourtant). Le récit commence la veille du mariage de la fille de Tsongor, roi de Massaba. Tout s’annonce bien jusqu’à ce qu’un deuxième prétendant entre dans la cité. Le monarque meurt le même jour en envoyant son fils lui construire sept tombeaux à travers le royaume et laisse la ville dans le chaos. La guerre éclate entre les deux prétendants – le reflet de la guerre de Troie j’ai trouvé -, les enfants de Tsongor sont en conflit. Rien ne va plus dans cette jolie cité. On suit l’histoire de chaque personnage, de près ou de loin, mais surtout de leur combat intérieur et leur apprentissage de la honte.

Les personnages sont très humains, très obstinés dans leurs choix et pensées, mais aussi parfois très lucides par rapport à ce qui leur arrive. Je ne m’attendais pas à ce que certains événements se déroulent comme ils se sont produits. Il y a une part de mystère plutôt intéressante dans ce roman.

« Tu nous as offert une ville. Oui. Un massacre. Tel fut ton cadeau, Tsongor… tu le sais. Tu étais parmi nous. C’est cela que tu nous as offert. Des monstres dont les mains, à jamais, auront l’odeur épaisse du sang. »

L’histoire revient également sur les erreurs du passé, mais aussi celles du présent en fait, de Tsongor. Sur tout ce qu’il a sacrifié et fait pour construire son royaume tel qu’il est en ce jour.

Le personnage de Samilia, la fille du roi, m’a particulièrement touchée et je pense qu’elle est ma préférée. Elle est en quelque sorte l’élément déclencheur de cette guerre qui n’aurait pas pu être évitée. Pourtant, c’est peut-être la plus raisonnable des personnages.

« Il n’y a pas de choix possible. J’appartiens à deux hommes. Oui. Je suis aux deux. C’est mon châtiment. Il n’y a pas de bonheur pour moi. Je suis aux deux. Dans la fièvre et le déchirement. C’est cela. Je ne suis rien que cela. Une femme de guerre. Malgré moi. Qui ne fait naître que la haine et le combat. »

Je vous remercie de votre lecture ; avez-vous lu ce roman ? Avez-vous aimé ? Vous tente-t-il ?

Booksvarden