Chaque but est une défaite de Thierry Omeyer est l’occasion pour moi d’enfin vous parler de handball.
Thierry Omeyer est l’ancien gardien de l’équipe de France de handball, vous avez déjà sûrement entendu son nom à la télé (je l’espère, du moins). Quand j’ai appris qu’il allait sortir son autobiographie, c’était évident que j’allais l’acheter et la lire. Ça a pris un peu plus de temps que prévu, mais c’est chose faite. Je l’ai lu en deux jours tellement c’était captivant et intéressant.
Mais ça ne m’étonne pas de l’avoir dévoré. Un livre sur le handball est forcément attrayant pour moi. Mais alors écrit par mon joueur préféré de tous les temps, que demander de plus ? Il existe quelques bouquins sur le hand, notamment sur l’équipe de France masculine, mais là Thierry Omeyer aborde aussi le poste qu’il occupait sur le terrain : gardien.
Et comme vous l’avez sans doute deviné, je suis gardienne. J’ai mis des post-its partout dans le livre tellement je me reconnaissais à différents endroits. Thierry Omeyer retranscrit avec justesse les sentiments que l’on éprouve souvent quand on est dans nos cages en plein milieu d’un match. Ces quelques citations raisonnent en moi :
“Ce trac, cette pression, c’est en eux que j’arrivais à trouver les ressources pour réussir des arrêts qui font lever une salle.”
“C’est pour ça que je l’adore, ce poste. Le plaisir quand tu sors d’un match en ayant le sentiment d’avoir contribué à la victoire… Le plaisir quand tu fais un arrêt et que tu hurles avec le public…”
“Mais ce que cherche un gardien, c’est le match parfait, celui à zéro but. Ce qui est évidemment impossible.”
“C’est cette émulation positive dont j’ai déjà parlé, que l’on trouve plus particulièrement à ce poste de gardien.Il faut être capable d’échanger, de conseiller son partenaire sur le terrain.”
Après avoir joué des dizaines et des dizaines de matchs, je ne peux que confirmer ces impressions et ces émotions. L’importance d’avoir un binôme. Se sentir encouragé.e par le public, par ses coéquipiers.es. Faire partie d’une équipe pour le meilleur comme pour le pire. Même parfois, entendre son prénom scander. C’est un sentiment indescriptible.
Il raconte aussi son parcours de joueur professionnel : son entrée dans ce monde, son évolution, notamment avec Montpellier, Kiel et le PSG, son ressenti par rapport aux nombreux Jeux Olympiques auxquels il a participé et sa place dans l’équipe de France.
J’ai eu l’opportunité d’aller voir jouer l’équipe de France masculine deux fois dans ma vie. Un match amical avant les JO de Londres contre la Tunisie et le quart de finale contre la Suède du mondial 2017. Ce deuxième match était transcendant. Je crois que c’était un des plus beaux moments de ma vie. Nous ne faisions qu’un, à la fois avec le public et à la fois avec les joueurs sur le terrain. Et on dirait que cela a marqué les Bleus également et, plus particulièrement, Thierry Omeyer…
“Au terme du match, le moment de communion avec le public restera comme un des moments forts de ce Mondial. On reste près d’une demi-heure sur le terrain. On ne veut plus le quitter. Le public non plus d’ailleurs. Les 28 000 personnes sont là et font l’ola avec nous. S’ensuit un clapping, c’est énorme !”
Et quand l’ancien taulier de l’équipe de France nous révèle :
“Un jour, je m’investirai sur le poste de gardien, je me pencherai sur ce poste parce qu’il y a encore tellement de choses à faire dans la formation des entraîneurs pour qu’ils puissent entraîner les gardiens. C’est un poste par lequel il faut être passé pour donner des bons conseils, pour être dans la tête du gardien, savoir ce qu’il ressent, avoir le bon angle d’approche.”
Cela ne peut être qu’un espoir pour la suite, pour la reconnaissance de ce poste à long terme et pour une spécialisation des entraîneurs à ce poste davantage importante.
J’ai peut-être moins parlé de handball que ce à quoi j’aspirais en m’attelant à l’écriture de cet article. Je me rends compte que c’est difficile de mettre les mots sur une passion qui m’anime depuis si longtemps. J’ai l’impression qu’ils ne sont pas assez forts pour traduire ce que je peux ressentir quand je joue au handball. Et avec cette période où les salles sont fermées depuis octobre maintenant, pour les adultes, il est difficile de tenir sans. La reprise n’en sera sûrement que plus belle, je l’espère !
Quelle est votre plus grande passion ? Votre sport préféré ?
Merci de votre lecture,
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